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Flavio Cotti en Albanie

Avec le titre »En se rendant à Tirana, Cotti a voulu accroître la pression sur Belgrade«, le journal »La Tribune de Genève« a publié le 15 mars un article sur la visite du Conseiller fédéral Flavio Cotti, Chef du Département fédéral des affaires étrangères, en Albanie

Pour le patron de la diplomatie suisse, il n'y aura pas de stabilisation dans la région sans une solution à la questoin du Kosovo. Pour lui, c'est maintenant à l'ex-Yougoslavie de manifester sa disponibilité à ouvrir le dialogue.

Les bunkers qui parsèment les campagnes albanaises rappellent que ce pays fut longtemps la proie d'un despote paranoïque. Les carcasses de voitures partout, les acqueducs éventrés, les fabriques en ruines, les gravats omniprésents indiquent bien qu'on se trouve dans le pays le plus pauvre d'Europe. C'est là que Flavio Cotti a passé sa journée d'hier [14 mars 1996]. Jamais encore un membre du Gouvernement suisse ne s'y était rendu.

Raison du voyage? Le Kosovo. En sa qualité de président de l'OSCE, Flavio Cotti est préoccupé par cette plaie ouverte dans les Balkans. Il insiste sur le fait qu'il n'y aura pas de stabilisation dans la région sans une solution. En bon diplomate, il a dit hier être venu à Tirana pour »s'informer de la position d'un pays de la région«. La réalité, c'est qu'en prêtant de l'importance à l'avocat naturel des Albanais du Kosovo, et en publiant son propre sentiment, Flavio Cotti a accru la pression sur Belgrade.

Prémices importantes
Sali Berisha, président de l'Albanie, a déclaré au chef de la diplomatie suisse qu'il ne voyait pas la solution dans des modifications de frontières. Commentaire de Flavio Cotti: »Les Kosovars disent la même chose. Voilà des prémices importantes. C'est maintenant à Belgrade de manifester sa disponibilité à ouvrir le dialogue.« Flavio Cotti en parlera dimanche à Genève avec le secrétaire d'Etat américain Warren Christopher.

Devant la presse à Tirana, dans ce qui fut la villa du sinistre Enver Hodja, Flavio Cotti a rappelé que, lors de son récent séjour en ex-Yougoslavie, Belgrade avait fait la sourde oreille. Mais il a ajouté: »La réadmission de la Fédération yougoslave dans les structures internationales sera alliée à des progrès effectifs dans la question du Kosovo.« La solution ne pourra être qu'une »large autonomie«.

Les progrès qui restent à faire du côté de la justice
Pour le reste, Flavio Cotti a souligné »le développement rapide et effectif de la démocratie, de l'Etat de droit et de marché en Albanie«. Mais il a également parlé des progrès qui restent à faire, dans le domaine de la justice notamment.

La corruption du parti dominant? Sa mainmise sur la télévision? Flavio Cotti n'a pas voulu jeter de froid. Dans l'entretien qu'il nous a accordé, le premier ministre Aleksander Meksi s'est dit convaincu que le Parti démocratique gagnerait les élections du printemps: »Le communisme en Albanie a été plus dur que partout ailleurs. Les privatisations et l'augmentation de la productivité sont inégalées. Les socialistes ne reviendront pas au pouvoir comme dans d'autres pays de l'Est.« Pronostic que des observateurs sur la place qualifient de très optimiste.


L'amour des Suisses pour l'Albanie

C'est fou cette sympathie des Suisses, Latins spécialement, pour l'Albanie. Avant-hier, notre ambassade à Tirana a ouvert le quarante et unième dossier de coopération. Et elle ne recense pas les projets purement privés. Même la Poste s'y est mise. L'avion de Flavio Cotti avait à son bord Jean-Noël Rey, directeur général de la régie. Après avoir donné des autocars d'occasion à l'Albanie, et organisé le tri du courrier, les Suisse aident à mettre sur pied les services finaciers. Le demi-million de dollars que les 200 000 Albanais de l'extérieur envoient chaque jour au pays empruntent les circuits privés ou les lettres recommandées. Premier résultat: depuis le 1er février, les paiements entre la Suisse et l'Albanie peuvent se faire au guichet.

Hier, Flavio Cotti a visité l'hôpital pédiatrique de Tirana. Sur l'initiative du Vaudois Victor Ruffy, le bâtiment a été remis en état par le Corps suisse d'aide en cas de catastrophe et équipé sans luxe, pour 3 millions de francs, l'Hôpital cantonal de Genève assurant la formation du personnel.

L'aide va doubler
Des quatre pays privilégiés par l'aide suisse à l'Est, l'Albanie vient en tête. Walter Fust, directeur de la Coopération au développement, annonce qu'on va renoncer aux projets isolés et mettre sur pied de vrais programmes, pour être en mesure d'influencer un peu la politique du pays. Trois domaines seront retenues: la santé, le développement rural, la formation professionnelle. L'effort - 3,5 millions par an en moyenne jusqu'ici - va doubler.

Que souhaitent les Albanais? Des infrastructures: routes, canalisations, télécommunications. Ils y voient la condition sine qua non au démarrage du tourisme. L'environnement? Les dégâts sont immenses. Mais le gouvernement y est insensible. Le programme »Phare« de l'Union européenne a imposé à l'Albanie un volet environnemental de 20 millions d'écus, sur les 210 millions prévus pour les quatre prochaines années.

Denis Barrelet, La Tribune de Genève

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