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En Suisse nous avons trouvé des amis et de l'espoir L'aide du Centre Suisse de formation continue des professeurs de l'enseignement secondaire et une réaction de l'Albanie De 1992 à 1999 le Centre suisse de formation continue des professeurs de l'enseignement secondaire (CPS, Lucerne) a mis un accent particulier sur les projets de formation continue pour enseignants albanais. Menés en grande partie en étroite collaboration avec l'Association Suisse des professeurs de Français (ASPF) et avec celle des professeurs d'Anglais (SATE) ces projets de coopération ont permis à 39 professeurs de langues étrangères venant de différentes villes albanaises à suivre en Suisse un cours de perfectionnement et de séjourner ensuite gratuitement, pendant une à deux semaines, chez des collègues et dans des établissements scolaires suisses. L'accueil dans les écoles suisses a familiarisé nos collègues albanais avec de nouveaux programmes et manuels, de nouvelles méthodes d'enseignement, avec nos structures et principes éducatifs. En contrepartie, la participation active dans les classes et les récits parfois bouleversants des hôtes albanais ont largement contribué à ce que les élèves suisses soient sensibilisés la réalité sociale, politique et économique de ce pays si longtemps fermé sur le monde. De leur côté, les enseignants albanais ont sans doute fait réfléchir les collègues suisses sur le fait que les bons résultats de l'enseignement ne dépendent pas seulement d'un matériel pédagogique hautement sophistiqué et de bâtiments et équipements ultramodernes... Le programme réalisé sous le titre «Hôte d'une école suisse» par Echanges Internationaux de Professeurs (EIP-CPS) a connu un vif succès, comme en témoigne ci-après et à titre d'exemple l'article de Dashamira Elezi, présidente de l'Association albanaise des professeurs de français (A.A.P.F.).
Peter A. Ehrhard, Chargé de mission EIP-CPS
On n'avait que le grand désir et la bonne volonté. Mais cela ne suffisait pas. On manquait de tout: on ne savait pas ce que c'était les O.N.G. (Organisations Non Gouvernementales) catégoriquement interdites au temps de la dictature; on n'avait aucun moyen et support financier et c'était impossible de trouver un sponsor; on n'avait pas un seul moyen de logistique et d'infrastructure pour faire fonctionner notre organisation et pour qu'elle puisse communiquer avec ses homologues en Europe et ailleurs. Mais il y eut une chose plus importante qui ne nous a pas manqué: les amis. La chance nous a souri. La première présidente de notre association, Diana Panariti, a pu se mettre en contact avec des collègues suisses au printemps 1992. Cette année-là, en juillet, à Lausanne, se tenait le Congrès de la Fédération Internationale des Professeurs de Français (F.I.P.F.). Invitées, sponsorisées, très aimablement accueillies par Echanges Internationaux de Professeurs du CPS à Lucerne, par Peter Alex Ehrhard personnellement et par l'Association Suisse des Professeurs de Français dirigée à l'époque par Cornelius Bucher, trois professeures de français d'Albanie ont eu la chance de participer à ce congrès. L'association albanaise est devenue membre de la F.I.P.F., mais le plus important était qu'à partir de 1992 a commencé une longue collaboration avec les collègues suisses, très fructueuse, vitale même pour l'avenir de notre association. Au cours des années EIP-CPS a invité un grand nombre de professeurs de français d'Albanie qui ont participé à des cours et des stages à Lausanne, Davos, Bienne, Berne, Lucerne, La Chaux-de-Fonds, Tramelan, etc. Ces activités ont largement servi aux professeurs albanais non seulement sur le plan professionnel et personnel, mais aussi à leurs établissements scolaires. Grâce aux appels lancés par EIP-CPS et l'Association Suisse des Professeurs de Français, beaucoup d'écoles suisses ont réalisé des jumelages avec des écoles albanaises. L'aide que les écoles suisses ont apportée en Albanie a été surprenante: du matériel scolaire, des livres, des dictionnaires, des machines à écrire, des cassettophones, des appareils de fax, etc. Les échanges se poursuivaient. Des professeurs de français de la Suisse venaient en Albanie apporter eux-mêmes leur aide, voir sur place de quoi on avait besoin. Beaucoup d'amitiés qui se sont créées durent encore. Le Gymnase de Lucerne et son ancienne vice-directrice Beata Brunner ont énormément aidé le Lycée des Langues Etrangères de Tirana. Elle est venue elle-même en Albanie a plusieurs reprises et a offert sa maison, son hospitalité à des collègues albanais en stage en Suisse. Et elle n'est pas la seule; beaucoup d'autres collègues ont suivi son exemple. Ils sont de partout en Suisse: de Zurich, de Genève, de Davos, de Bienne, de Zuoz, de Lausanne. Malgré la situation très difficile dans laquelle se trouvent actuellement l'Albanie et la région des Balkans, ces échanges et collaborations dirigés par EIP-CPS continuent. Nos amis pensent même à aider les kosovars venus chez nous. Dans le petit mais magnifique pays de la Suisse, les professeurs de français d'Albanie ont trouvé de grands amis très fidèles. Il y a un proverbe albanais qui dit: «Si on a perdu de l'argent, on n'a rien perdu; si on a perdu les amis, on a perdu la moitié de ce que l'on a et si on a perdu l'espoir, on a tout perdu.» Nous, on n'a rien perdu, au contraire, nous avons trouvé ces trois importantes choses chez nos amis suisses. Dashamira Elezi, Présidente de l'A.P.F.A., Tirana
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